j'ai besoin de vos lumières...
CONTEXTE
- Je suis en 100% matérialisé, et j'utilise un lecteur de CD "traditionnel".
- les dernières évolutions de DACs m'interpellent, MAIS
- je tiens à faire tourner des CD physiques, pas de démat', principalement pour la simplicité: 1) laisser tomber le CD dans le lecteur, 2) faire Play. Pas le temps de ripper 800 CDs classiques (et numériser des 100aines de vinyles, hérités de mon beau-père). Je n'ai donc pas de démat', et ça ne m'attire pas.
=> en résumé: est-il sensé d'utiliser un drive ancien + DAC moderne via SPDIF, ou ruine-t-on les qualités du DAC moderne par cette méthode? (attention, avant de répondre, bien lire ce qui suit sous peine de malentendu - merci)
QUESTION (je le dis avec mes mots)
quelle est encore en 2021 la pertinence actuelle de cette connexion SPDIF traditionnelle qui envoie "tout dans le tuyau", jitter compris?
Certains disent: pas d'inquiétude, les DACs modernes bufferisent ce flux binaire en entrée et font le tri entre les data de contrôle et celle du signal, font du filtrage numérique, et atténuent leur jitter grâce à leur horloge. Qu'en penser?
Si c'était vrai, ça signifierait qu'il suffirait d'une mécanique ou d'un lecteur CD d'occasion dont la mécanique est sérieuse, et d'envoyer le flux binaire via SPDIF sur coax vers un DAC moderne à €3000 pour en retirer, sinon la quintessence, du moins 80% de son potentiel peut-être, et ainsi exploser les performances d'un lecteur de CD ancien mais HDG...
Ça me paraît trop beau pour être vrai, mais j'admets que concernant la lecture numérique, je n'ai pas suivi les évolutions, étant en 100% matérialisé.
Y a-t-il une technologie particulière de buffering (+filtering éventuel), réalisée donc intégralement par le DAC en aval, portant un nom spécifique, que les DACs modernes embarquent pour gérer ces problèmes évoqués (d'incohérence de la lecture numérique), et dont il "suffirait" de vérifier la présence dans les spécifications du DAC? (du genre MagicBuffer® & SuperFiltering®; marques bien sûr imaginaires ici).
NB: je parle donc ici essentiellement des technologies de transfert des bits par solution non-démat (SPDIF, I²S; l'USB étant a priori exclue puisqu'elle implique la démat', exclue de mon périmètre actuel). Je ne parle PAS des technologies de conversion en aval dans le DAC (R2R, différentiel, etc), qui sont un autre sujet.
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ANALYSE
Dans le scénario évoqué dans le titre, on sort de la sortie numérique (coax) d'une mécanique CD qui envoie au DAC le flux binaire par un seul conducteur, dans lequel s'entremêlent les données de contrôle et les données musicales; et de plus, du jitter interfère. C'est donc la façon dont on pratiquait déjà dans les années 90 je crois, avec un "transport" et un DAC séparés, le 1er envoyant au DAC le flux binaire par interface SPDIF (avec les défauts évoqués). Appelons-la "connexion SPDIF traditionnelle".
À ma connaissance, cette connexion SPDIF traditionnelle ne recourt PAS à une technique permettant un meilleur contrôle* du flux numérique, et envoie "tout dans le tuyau, sans se poser de questions" (pour Philips, "bit is bit", pas de problème...) . Donc ce n'est pas optimal. Les DACs "modernes" régleraient ce problème; je ne sais qu'en penser.
*par exemple:
- par fichier obtenu par ripping bit-perfect en amont, lu en aval par le DAC, ou
- par interface I²S: CD lu par un drive compatible I²S, bits transmis via l'interface I²S (sur connectique HDMI ou RJ45, les 2 existent je crois), laquelle interface I²S transmet séparément les data de contrôle de celles constituant le signal. Problème: l'I²S n'est pas standardisée, c'est une solution ad hoc, donc chaque constructeur l'implémente comme il veut. Avec pour conséquence que tel pin choisi par le constructeur A en amont n'aura pas forcément été choisi pour la même fonction par le constructeur B en aval (yikes!); un DAC Denafrips contournerait ce problème en permettant de réassigner les pin à loisir, mais bon, se "braquer" sur l'I²S limite alors à un seul DAC offrant cette versatilité par réassignation des pins: absurdement limité, donc exclu....
Grand merci.