Bonjour,
Durant plusieurs semaines, j’ai eu l’occasion de vivre en compagnie du lecteur CD Electrocompaniet ECC 1, premier modèle de la gamme Classic de la marque. J’en profite après l’avoir essayé sur un système que je connais bien (le mien) pour vous livrer quelques impressions. Comme toujours, ce ressenti est le reflet de ce que la machine m’a proposé dans le cadre d’une installation donnée et ne préfigure pas des résultats obtenus dans d’autres situations d’écoutes dans la mesure où comme de bien entendu, la haute-fidélité est une affaire de mariages et d’associations. La machine dont je dispose est rôdé dans la mesure où il s’agit d’un modèle de démonstration.
Mon système est installé dans une pièce d’habitation classique qui se partage entre la vie de famille et l’écoute de la musique dont la composition est détaillée ici : http://www.newmusic.be/forum/viewtopic.php?f=20&t=372&start=0
Ce que nous dit la littérature, selon le site de la marque : « Le ECC-1 a été conçu pour maintenir les coûts de production au plus bas, mais propose des prestations de haut de gamme en travaillant en 24bit/192kHz (donc sur-échantilloné - ndlr). Il bénéficie d’une plate-forme anti-vibrations et d’un système d'amortissement basé sur le UP EMC1 pour permettre au système de lecture de travailler dans les meilleures conditions. »
Aussi loin que je me souvienne, la marque Norvégienne Electrocompaniet m’est apparue comme un peu à part. Particulière dans son design toujours très personnel et reconnaissable.
Je pense qu’il n’est pas exagéré de dire que le ECC-1 est une machine haut de gamme, même si les prix s’envolent sur certaines électroniques, ce lecteur, avec ses plus de 2000 euros, représente un budget que beaucoup d’audiophile consacrent à une installation complète.
Dés le premier coup d’œil, le design soigné, la finition sobre et de belle facture, le poids, me conforte dans cette vocation haut de gamme. Bien qu’étant le premier lecteur de la gamme Classic, aucun compromis sur la qualité de la finition extérieure ne se fait sentir. La façade en acrylique épais, les boutons dorés qui affleurent, l’affichage bleu. La machine fait plaisir à regarder et à toucher. Je ne disposais pas de la télécommande ce qui implique que certaines fonctions me sont certainement restées inaccessibles. Quoi qu’il en soit, même si la façade du lecteur ne propose pas de touche explicitement notée « open », en cherchant quelques instants, je me suis vite aperçu que toutes les fonctions principales sont exploitable via les quatre touches de façade. Le « power » se trouvant au centre sous le tiroir. C’est particulier, mais je trouve que ce lecteur CD (malgré tout moins que les lecteurs DVD) a l’air de suivre un processus interne qui ralentis son fonctionnement. L’informatique à encore frappé ! Le côté j’appuie et instantanément ça s’ouvre ne semble pas être au programme. Aussi, à la mise en place du disque, la machine « réfléchi », s’initialise et demande quelques instants de patience.
A l’écoute, il est clair que je suis face à une machine résolument moderne dans ses options de restitutions. Le son est droit, la restitution est neutre mais ne manque pas de douceur. Je ne ressens aucune tendance à pousser réellement en avant une partie du spectre. L’ECC-1 inspecte et décode la moindre nuance présente sur le disque. La scène sonore est large, l’image est stable et chaque interprète est bien installé à sa place. Les instrument ont une belle matière. Même si je suis très adepte de l’écoute analogique, le côté numérique de ce lecteur n’a rien de péjoratif. Je ne retrouve pas le timbre du disque vinyle mais je ne suis pas non plus dans une configuration étudiée pour ce lecteur. A l’inverse, une belle fraîcheur caractérise cette écoute qui est aérée et dégage une évidente musicalité et un grand sens rythmique. Peut-être une toute petite brillance dans l’aigu, quoi que… ma remarque est sans doute celle d’un indécrottable vinylophile. Quel que soit le style musical écouté, le pouvoir d’analyse de l’ECC-1 m’a semblé rester intact. Un seul instrument, une voix, de la pop, du rock, un grand orchestre, chacun passe avec la même précision, aération, spacialisation et ouverture.
C’est du beau boulot, je pense que ce lecteur est en mesure de nourrir avec un signal de qualité des installations fort exigeantes. Peut-être que l'intégré dans un système « neutre + neutre + neutre » donnerait trop de fraîcheur ou une impression de sur-analyse, mais associé à une amplification ou des enceintes un « poil » rondes ‘ce qui est le cas chez moi) apporte la magie tant recherchée dans la restitution de l’émotion musicale.
Mes interconnects étant en cinch, je n’ai pas essayé les sorties symétrique pour raccorder le CD au pré-ampli.
Quelques petites illustrations
Une pression prolongée sur "navigator" ouvre le tiroir
L'épaisse façade en acrylique donne une belle profondeur visuelle à la machine
Sortie S/P-Dif
Et sorties RCA ou symétrique XLR
Made in Norway
Merci et excellente journée à vous.