Simple petite réflexion. C'est derniers jours, avec le projet de revernir une de mes guitares, je lisais et relisais divers sites et forums consacrés à la lutherie.
Si j'en crois ce que les luthiers expriment et il y a peu de raison de ne pas les croire, l'instrument de musique idéale serait sans vernis. D'un autre côté, le vernis assurant une protection contre l'humidité et les agressions extérieures il joue un rôle important. Important, mais sur le plan pur de la qualité sonore, la logique voudrait que le vernis soit le plus inexistant possible.
Depuis de très nombreuses années, les vernis nitrocellulosique sont utilisés en lutherie. Maintenant encore, des guitares haut de gamme font appel à ce type de vernis pour leur potentiel à être très mince, à laisser le bois respirer et vivre et surtout à ne pas trop limiter le spectre sonore des instruments. En effet, il semble que les grosses couches de vernis posées sur une guitare, ou un violon (etc.) soient une réelle entrave aux performances sonores de l'outil, surtout en ce qui concerne les hautes fréquences. Ce phénomène est bien présent, même sur une guitare électrique, qui offrira, en revanche, les possibilités techniques de compenser artificiellement, ou électroniquement, ce manque d'aigu.
Paradoxalement, la mode actuelle fait que tout le monde veut un bel instrument de musique bien brillant. Pourtant, cette couche de plastique, puisque la plupart des vernis utilisés sont à base de polyester ou de polyuréthane, qui enferment le bois en ne lui laissant aucune chance de vivre et respirer et devenue la norme dans le monde des instruments de musique, même haut de gamme.
Ou va t-il en venir me direz-vous, dans le cadre d'un forum consacré à la haute fidélité, et bien tout simplement à me demander si cette technique de l'ultra laquage et du vernissage à outrance que nous croisons sur bon nombre d'enceintes acoustiques à une influence du même ordre sur les fréquences de résonance et de restitution du haut parleur.