Enfin le temps de donner mes impressions sur les quelques écoutes effectuées samedi après-midi.
En dehors de ce qui a été relevé au niveau perturbations diverses, j’ajouterai qu’il est très difficile dans ces expo de pouvoir se faire une idée correcte de l’image d’un système. Les locaux sont relativement peu adaptés et les assises souvent organisées pour le plus grand nombre avec un « sweet point » assez aléatoire.
La B&W CM6 pour la mise en bouche. Après avoir « négocié » avec un démonstrateur pour écouter un morceau de musique classique plutôt que ces morceaux Jazzy crispants que tous se forcent à passer, j’ai découvert une petite enceinte correcte. Un peu de toniques dans le médium et un grave un peu court. Je ne comprends pas pourquoi l’évent est à l’arrière ce qui fait perdre le côté « pratique » des enceintes de bibliothèque. Autant acheter une colonne dans ce cas !
Premier passage dans la salle Zinc : propos de comptoirs permanents dans le fond et bruits de tasses du resto attenant. Sans compter les tics et tacs du vinyle et un Jazz insupportable ! Je m’enfuis !!!
Ecoute des « grandes » Sonus Faber avec Mark Levinson (et Art Now à mon avis ) parce que autant j’aime le « Koln concert» de Keith Jarett, autant une prise de son de piano en close up sur ces grandes enceintes devient étouffante et peu représentative de la qualité du système. Surtout qu’on en a eu des kilos ! Un autre morceau et je n’ai pas trouvé cette écoute extraordinaire (j’avais presque l’impression que ces enceintes n’étaient pas rodées tant le son était crispé dans le médium et comme trop dégraissé dans le grave).
Montée de 2 étages chez « Vivid » avec des démonstrateurs qui vividaient du pinard en mettant le son à fond. Bel effet des rideaux bougeant en rythme sur les percussions de « Kodo ».

Sinon, elles fonctionnent bien, ont l’air assez équilibrées, mais à écouter dans d’autres conditions.
Cambridge m’a séduit (par son rapport qualité prix et le plaisir du démonstrateur de passer les disques des auditeurs). De plus, le local attenant permettait de poser toutes les questions au calme et sans déranger l’écoute. Mais ils n’ont pas le DAB+ sur leurs receivers !
Passage chez Klipsch et les P17 qui sont vraiment des enceintes pour le rock. Je vais essayer de les écouter dans de meilleures conditions avec des morceaux plus classiques mais elles m’ont fait une belle impression.
Chez « Project » passage obligé pour se rappeler le bruit des vinyles ! L’écoute était un peu trop « claire ». Correct mais pas à donner d’envies.
« Charlin » et les français qui causent dans le fond dans toute leur splendeur ! Laid esthétiquement et acoustiquement transparent. (Les amplis pas les gars du fond !)
Spendor D7 : bof … Petite colonne mais pas très grand son pour moi.
Devialet et les enceintes 2 voies dont j’ai oublié le nom ! Un son très 70s. Aurait pu être agréable si le batave du fond ne parlait pas aussi fort que les Français et le Japonais réunis !
Sennheiser HD800, très bien, mais je n’aime pas les semi-ouvert. De toute façon, mon HD25 reste plébiscité par les démonstrateurs !
Coup de cœur pour les Dynaudio Focus qui sonnent comme je le conçois (un peu plus studio que salon) et surprise après quelques morceaux : elles défendent ma conception du tout en un (dac + ampli dans l’enceinte).
Quad et Mac … non « Heavy Fuel » de Dire Straits n’est pas un morceau de démonstration pour des panneaux drivé par des gros mous ! Autant j’aime la démarche des électrostatiques pour l’impression d’image ouverte, autant les panneaux ne passeront jamais du rock ! Les ESL63 d’il y a 30 ans étaient plus abouties.
Les « Golden Ears » m’ont laissés la même impression qu’il y a quelques mois chez NM. Un gros problème de trainage dans le grave. Sans doute l’utilisation d’un autre ampli incorporé aux caractéristiques différentes de l’ampli principal. Image très correcte par contre.
2ème passage au Zinc. Ça fonctionne dans le silence, mais pour moi le local n’est pas idéal. Trop grand, peu de réflexions et une distance enceinte auditeur un peu trop élevée. Donc un son un peu trop froid, plutôt « monitoring » par son côté dégraissé. Bref, pas vraiment l’émotion promise.
Petit passage rapide du doté d’Anvers avec les 3 larons retrouvés juste avant . Des B&W et du Jazz, peu de vraie dynamique dans le morceau. Plaisant bien sûr, mais pas révélateur.
Je repars avec une impression de gâchis par rapport aux moyens mis en œuvre. Sans doute qu’un choix de morceaux courts et identiques pour toutes les démos serait un grand pas vers une analyse correcte de chaque système. Et le Jazz ... pffff
Naturel, par contre est toujours très plaisant à écouter et à regarder ! Et en plus ... il ne joue pas (trop) de Jazz