Je ne connais rien en vinyle, mais ça m'attire. Je suis surtout venu par "curiosité culturelle" envers ce medium respectable et fascinant.
3 expériences intéressantes, dont une petite claque (je me réfèrerai aux photos ci-dessus, bienvenues):
1.
Nettoyage du vinyle - l'effet sur le son.
a) J'ai d'abord écouté L'Orfeo de Monteverdi (eh oui! Qu'écouter d'autre avec un pseudo comme le mien?) sur la Project Debut III Carbon + casque Sennheiser DH650: je découvre cette interprétation en vinyle... - cf. photo platine
verte.
b) Nettoyage du vinyle sur la nettoyeuse VPI (brosse, savon, aspiration; et traitement anti-statique, je suppose...)
c) retour en a) pour l'écoute du disque nettoyé: pas de modification notables des timbre, mais gain évident en "silence", découlant à la fois de l'élimination des poussières et de l'électricité statique (m'apprend-on par après).
2.
Ecoute du même disque sur les KEF Blade (blanche) + platine Project
rouge + Devialet.
on passe de l'écoute au casque à l'écoute sur enceintes. Je découvre ça sur vinyle aussi. L'enregistrement date de 1968. Dir. Michel Corboz, Erato. Je m'attendais à une bouillie informe par son manque de définition. Il n'est est rien. C'est fluide et précis; image un peu petite, mais sans doute dû au faible écartement des enceintes vu la largeur réduite de la pièce. Bon relief sonore. Dynamque surprenante: pas de tassement notable rendant la restitution anémique.
3.
Pièce du fond: Platine Dr Feickert blackbird + pré-phono Zanden offrant un choix de courbes (outre la RIAA, normée, propose aussi une courbe "Decca", et une courbe "Deutsche Grammophon", pas écoutée) + ampli Zanden + Magico.
Superbe. Une surprise de découvrir - enfin! - le potentiel musical des Magico, qui toujours jusqu'ici m'avaient déçu (pour info j'écoute du classique, et souvent en concert). Superbe rendu du concerto pour violon de Tchaïkosky par Reiner, RCA Living Stereo. Vilon très, très naturel, et enveloppé d'une somptueuse aura d'harmoniques. Enfin j'entends un tweeter beryllium qui ne manque pas de matière...Le tout, un rien "soft" peut-être par rapport au concert, mais diablement enîvrant, avec une excellente dynamique (!!), un relief saisissant et beaucoup de matière. Très, très musical...(et je suis très, très difficile).
À noter aussi: comparaison sur le préampli phono Zanden des courbes RIAA et "Decca": très intéressant. Zanden, par *sa* courbe "Decca", visait-il à compenser le profil des enregistrements Decca, dont l'effet un peu physiologique était dû à "l'arbre Decca" comme ils apelaient ça, équipé de micros Neuman (N°??) qui produisaient ce son si caractéristique, très reconnaissable? C'est une hypothèse.
Très chouette après-midi, ludique, instructive émouvante parfois, et encourageante.
On se demandait aussi comment faire entrer une nouvelle génération de "djeuns" en contact avec la musique reproduite de façon qualitative. Semble être une quadrature du cercle tant que la téléportation n'a pas encore été inventée. Stereophile a un edito sur ce thème ce mois-ci (non, pas la téléportation...).
Orfeo.
Puis...retour du vinyle propre...dans sa pochette sale