Ah bon?! Je ne dois pas connaître les "marques les plus prestigieuses" alors, car du classique, je n'en entendu presque nulle part...Le Pivert a écrit:A part ça les marques les plus prestigieuses passent généralement beaucoup (trop?) de classique.
Je voudrais tout de même rappeller cette petite anecdote/expérience on ne peut plus révélatrice, faite chez Quad (postée le 14 novembre 2014):
orfeo_monteverdi a écrit:- Les Quad semblent avoir mûri depuis leur modèle 989 d'il y a une 12 aine d'années, trop maigres comme presque toutes les électro-statiques. Ces ESL-2912 étaient plus convaincantes (mais, non, ce ne sont pas elles, mon Très Gros Coup de coeur
Comme mon exaspération commençait à monter face au niveau de bruit généralisé qui grevait cette écoute (un vrai marché; des visiteurs discutaient bruyamment sur le côté; dehors, une démo type "boum-boum" vrombissait jusqu'à venir empêcher les Quad de chanter; la grande porte était ouverte et les gens allaient et venaient en tous sens, en parlant - insupportable).
J'ai alors tenté une expérience "burnée". J'ai demandé au démonstrateur de passer un des mes disques, ET de fermer la porte. Il a hésité. Je lui ai promis qu'il ne le regretterait pas. Les sièges étaient à 50% inoccupés, ça allait, venait et discutait dans tous les sens. On ne risquait donc rien puisque, de toute façon, cette démo (comme tant d'autres pour les même raisons) ne ressemblait à rien.
Dès les 1ers arpèges joués au piano par Ivo Pogorelich dans la fantaisie KV397 de Mozart (de la musique, pas de l'audiophilie, mais enregistrement superbe), peu à peu les gens se sont assis. On a fermé la porte. On entendait enfin le piano et son envoûtante subtilité. Et, progressivement, silence complet! Le calme des auditeurs s'imposait naturellement aux discuteurs restés debout sur le côté. Ils se sont vite rangés derrière, car ils sentaient bien que "qqch se passait", et toujours debout car il ne restait plus une seule place assise dans la salle ! (pas mal, pour du classique).
Expérience révélatrice: une écoute quasi-religieuse, comme au "bon vieux temps" des démos Quad dans les années 90, avait pris forme tout à fait naturellement, en 2 min. à peine, en lieu et place du brouhaha agité d'une écoute par conséquent insignifiante, qui brassait de la muzak audiophile sans intérêt.
[Tu serais peut-être sorti, Pivert, mais tu aurais été le seul. La salle se remplissait progressivement, les gens qui entraient...ne sortaient plus...et le va-et-vient continuel s'est arrêté].
Je peux vous dire que l'importateur m'a remercié et a immédiatement pris note du disque. Il doit certainement se souvenir de cette expérience (c'était le jeune homme de l'équipe).
Je tenais à livrer le récit de cette anecdote, car elle permettra peut-être de nourrir la réflexion, et des importateurs, et des organisateurs sur l'opportunité de "consignes" ou de lignes directrices pour un rien "policer" des écoutes qui, sinon, deviennent des kermesses anarchiques et bruyantes. Évidemment, "consignes" et "policer" sont des mots et des choses que je n'aime pas beaucoup, et qui entravent la liberté des marques d'organiser les démonstrations comme elles l'entendent. Il y a donc un subtil équilibre à trouver.
Mais je crois que ce point est tout de même à réfléchir...
Orfeo