La dématérialisation et la loi !

[Moogaddict]

Bien évidemment que la dématérialisation mène aux copies pirates, il suffit de lire ces dernières interventions. L'analogie de Veys avec la bagnole est tout-à-fait juste.

Ce qui a changé depuis l'avènement de la bande et de la cassette, c'est la qualité du résultat piraté, qui est parfaitement équivalente à celle du cd de base, l'accessibilité aux oeuvres à travers une connection internet ou la portabilité à travers un disque dur ou une clé usb.

Il n'y a donc pas qu'une question de prix, il y a aussi une question de facilité d'acquisition et par ailleurs de découverte d'oeuvres mises en ligne.

Ce qui me gêne profondément c'est que certains artistes, actifs dans des genres moins consommés, risquent de le payer plein pot, ce qui est bien évidemment dramatique, et quand on voit que des oeuvres, même assez marginales, sont disponibles en flac au téléchargement avant même leur sortie officielle, il est clair qu'il y a un gros problème et qu'il est urgent d'y donner une solution.

[Naturel]

...'il est urgent d'y donner une solution.

Des idées

Le procédé est tellement banalisé que beaucoup d'ados n'ont même jamais fait l'acquisition d'un seul disque.

[PascalB]

Le procédé est tellement banalisé que beaucoup d'ados n'ont même jamais fait l'acquisition d'un seul disque.

Le mien à 14 ans, soit il télécharge illégalement, apparemment sous Android c'est hyper simple, à tel point qu'il télécharge même des CD que j'ai, soit il achète des vinyles

[Moogaddict]

...'il est urgent d'y donner une solution.

Des idées

Le procédé est tellement banalisé que beaucoup d'ados n'ont même jamais fait l'acquisition d'un seul disque.

Et si les distributeurs en donnaient plus pour moins d'argent en téléchargement....

Je suis persuadé que si la qualité des fichiers téléchargés était meilleure que celle des cd's et ce de manière générale, et à un prix moindre (parce que franchement, il n'est pas normal qu'un fichier téléchargé coûte le même prix qu'un cd qui intègre le matos, le packaging, la distribution, etc....), on en serait pas là.

[Naturel]

Je ne sais pas quoi dire. Si je prend l'exemple de mon fils qui s'approche aussi des 14 ans, il ne télécharge pas, mais regarde et écoute beaucoup sur Youtube. En revanche, il est un peu sensible à la qualité et apprécie de posséder un CD. A contrario, il "entend" aussi beaucoup la musique sur son iPod et même via son gsm sans écouteurs. Et là je suis j'admets qu'il n'est pas toujours exigent en terme de qualité sonore.

Je pense (et constate) qu'il y a une culture du téléchargement contre laquelle je ne suis pas certain que l'argument prix ai une incidence. Il me semble que pas mal de monde considère que la musique est à disposition, comme à la radio. Pire ne pense même pas qu'elle puisse être achetée.

Nous rentrons dans la logique de Auvibel, qui est de dire il faut se payer à la source, à l'achat de la machine. Sinon, une fois la machine achetée, beaucoup considère qu'il est "normal" d'avoir accès au contenu. Dans la même logique que beaucoup de jeunes ont toujours eu internet à la maison (sans le payer), tout comme la TV et donc, il est normal d'avoir accès (aussi sans payer) au contenu véhiculé par ce média. N'oublions pas non plus que beaucoup d'artistes, pour se faire connaître, offre leu musique via téléchargement gratuit.

[Moogaddict]

N'oublions pas non plus que beaucoup d'artistes, pour se faire connaître, offre leu musique via téléchargement gratuit.

Oui mais ça c'est pour se faire connaître, ensuite il faut en vivre..... ou pas..... mais c'est un autre débat.

[lygett]

La taxe Reprobel incluse dans le prix des CD vierges "audio" visait la rémunération de la copie privée c'est à dire celle faite dans le cercle de famille.

La copie d'une oeuvre qu'on n'a pas acheté n'est donc pas rémunérée. Or, si on estime que la rémunération des artistes n'est pas une chose scandaleuse, ne pas copier un disque a du sens.

Ce ne sont pas les artistes formatés des majors qui sont vraiment menacés mais les plus petits qui n'ont pas vraiment besoin de ça.

Ca fait peut-être très vieux con, mais la solution ne passe-t-elle pas par un apprentissage d'une culture au-delà du produit? Tant qu'on consommera la musique comme du jambon d'épaule, le problème du piratage n'est pas prêt de s'arranger.

Je me demande si ce n'est pas la numérisation plutôt que la dématérialisation qui a ouvert la boîte de Pandore. Des données numériques peuvent se reproduire facilement et sans perte de qualité, de CD à CD, de disque dur à disque dur, avec ou sans connexion réseau.

Cela étant, la dématérialisation a un intérêt qui va au-delà de la réduction de l'encombrement prise par les disques. Elle permet de lire des fichiers d'une qualité non disponible en CD et de nombreux systèmes de lecture assurent une correction des erreurs et une lecture depuis la mémoire vive qu'un lecteur de CD ne permet apparemment pas.

Je ne suis pas grand fan du résultat que je trouve souvent un peu froid mais c'est une autre question.

[lygett]

Ce que je voudrais c'est avoir une vision d'ensemble de la législation, ou de l'absence de législation, entourant cette dématérialisation qui arrive à pas de géant dans tous les foyers.

Je crains que ce ne soit là une vaste question, à soumettre à un juriste spécialisé.

[PascalB]

Nous rentrons dans la logique de Auvibel, qui est de dire il faut se payer à la source, à l'achat de la machine. Sinon, une fois la machine achetée, beaucoup considère qu'il est "normal" d'avoir accès au contenu.

C'est ce que la France à fait à l'arrivée des magnétoscopes dans les années 80 en appliquant une surtaxe aux machines. Ca a deux inconvénients, le premier et pas le moindre c'est qu'à cette époque la France a pris énormément de retard dans ce domaine par rapport aux autres pays européens et ensuite que la surtaxe est très difficile à estimer. Certain vont acheter un lecteur de CD et n'en liront que 10 par an, d'autres en écoutent 10/jour

[Moogaddict]

Je ne faisais pas trop de différence dans mon raisonnement entre numérisation et dématérialisation, mais c'est vrai qu'à l'origine, c'est la numérisation qui a lancé le processus, bien entendu.

D'ailleurs le phénomène pose le même problème pour la propriété des images que ce soient photos ou cinéma.