lygett a écrit:Les machines n'encouragent pas le piratage, en tous cas pas plus que les lecteurs/enregistreurs de cassettes ou les graveurs de CD/DVD.
Les lecteurs/enregistreurs de K7 ne permettaient pas d'obtenir vraiment la même qualité que l'original et le support était fragile. Les bandes donnaient de très bons résultats mais leur usage n'était pas assez répandu pour être "dangereux". Les graveurs de CD/DVD utilisent un support qui est taxé justement pour "amortir" le coût de la copie
Il existe (existait?) des CD vierges dont le prix était majoré de la taxe Reprobel qui frappait tous les supports destinés à l'enregistrement d'oeuvre protégées par le droit d'auteur. Il y avait deux catégories de CD vierges: les informatiques et les musicaux. La différence était purement légale et fiscale, le produit étant le même. Je pense que ce système a été abandonnée.
Le produit n'était pas exactement le même, la différence portait soi-disant sur les contrôles qualité, plus fréquents, donc plus onéreux pour les CD destinés à l'audio. Mais bon, ça n'arrêtait effectivement pas grand monde
Lorsque vous achetez un disque, quel qu'il soit, vous achetez la reproduction d'une oeuvre. Ceci vous ouvre le droit à en faire une copie pour un usage restreint au cercle de famille. Nul ne peut donc vous reprocher d'avoir une oeuvre sur un support matériel (vinyle, CD, K7…) et une dématérialisée.
C'est ce que j'ai dit plus haut mais alors quelle est l'utilité de dématérialiser une discothèque si on est obligé de conserver les originaux ? J'ai plus ou moins 2500 CD, la dématérialisation pourrait être tentante pour gagner de la place mais pas si je dois les conserver !
Pour pouvoir prouver l'origine valable des fichiers vous devez avoir soit une facture d'achat en ligne soit un disque.
Cool, si dans les 20 ans à venir j'achète autant d’œuvres que ces dernières 20 années, je vais devoir conserver des mètres cubes de factures que je ne pourrais même pas scanner car il faudra aussi conserver l'original
Et quid d'une destruction (inondation, incendie) qui détruirait l'ensemble, œuvres et factures ? Pour l'instant les factures importantes sont dans un coffre à la banque pour justement limiter ce genre de risque. Et puis 2500 CDs ça tient de la place, je trouve en moins de 10 minutes chez des copains des photos d'anniversaires ou de fêtes où l'on voit mes CDs. Par contre, prouver sans les factures à mon assureur que j'avais 2500 albums en numérique, je n'y crois pas trop
Pour ma part, je garde les e-mails et factures numériques de tous mes achats en ligne.
Bon courage donc pour les années à venir
Mais ce qui m'intéresse en fait, ce ne sont pas les risques individuels, chacun fait ce qu'il veut. Ce que je voudrais c'est avoir une vision d'ensemble de la législation, ou de l'absence de législation, entourant cette dématérialisation qui arrive à pas de géant dans tous les foyers.
Je veux pouvoir revendre légalement tous mes CDs si j'en ai envie, le jour où je passerai au full dématérailisé, je veux pouvoir télécharger légalement les oeuvres qui m'intéressent sans avoir à garder pendant des décennies des relevés de carte bancaire ou des mails de confirmation de commande.
Et puis quid de l'avenir même de la musique ?
J'organise régulièrement des écoutes comparées avec des amis mélomanes ou musiciens où chacun vient avec l’œuvre en rapport avec le thème, une fois équipé, je n'aurais plus qu'à copier chaque œuvre qui passera dans mon système et chacun repartira avec sa petite clé USB remplie des œuvres des autres ! A raison de 10 à 15 CD par semaines pour un groupe de 10 personnes en moyenne, ça représentera très vite, à mon tout petit niveau, un certain manque à gagner...
"Toujours se rappeler que vous êtes uniques... Exactement comme tout les autres !"