En effet, agréable moment et première expérience réussie pour ce jeune petit forum, regroupant des audiophiles d'horizons divers, mais animés d'une passion unique, la musique. La qualité des œuvres apportées par l'un et l'autre en témoigne. Des propriétaires d'installations fort différentes aussi, mais principalement du haut de gamme, tels Martin Logan, B&W 800, WA Sasha, Spendor, etc.
Et comme le précise JPspock, des échanges très libres qui ne se sont pas limités aux points positifs. Cela tant sur le plan musical que matériel. JPspock avait apporté des CD (import Japonais me semble t-il) d'une très grande qualité. Un autre membre avait constitué une "compilation" ressortie, si j'ai bonne mémoire, à la base de fichier exploités par JRiver. Et de nombreux fichiers rippés et stocker sur deux serveurs Sooloos. Ce point nous a permis des comparaisons sur base des versions CD et rippées d'œuvres identiques et parfois d'œuvres dématérialisées et ensuite re-matérialisées. Très instructif. A noter, le lecteur CD utilisé était le Puccini de Dcs. C'est aussi le DAC du Dcs qui était exploité par le Sooloos. Nous n'avons écouté aucun fichier HD sur le Sooloos. Seule différence entre le matérialisé et le dématérialisé, la longueur du câble entre le Sooloos et le DAC.
Finalement, pour rendre cette écoute possible, Jef de NM a eu la gentillesse de se rendre, vendredi matin, en Hollande pour aller chercher le Zanden. Merci !! Dés vendredi, en plus d'une journée chargée, José a commencé à installer le système. Libérer l'auditorium des nombreuses enceintes présentes et retourner et mettre en court-circuit celles qui, trop lourde (Magico Q3, B&W 800, WA Sophia 3, etc.), restaient sur place.
Vers 21, heures, José me téléphone et me dit, "ça commence à bien sonner, encore quelques détails à mettre au point demain en début de matinée et ce sera OK".
Donc le système, Wilson Audio Sasha, ampli intégré Zanden 6000. Présent dans sa version définitive sur base de tubes KT120, ce qui procure à l'ampli une puissance de 2x100W. Ce qui n'était pas le cas lors de la première écoute que j'avais pu faire du Zanden 6000 (sur des Magico Q3), où tubé autrement, il développait 2x60w. Côté source, le lecteur Dcs Puccini, le serveur Sooloos. Côté connectique, en modulation et en Hp, les câbles Kubala Sosna. José nous a confié avoir voulu essayer également des câbles HP Transparent, mais la forme des fourches rendent l'installation impossible sur les borniers du Zanden. Les modulations sont en cinch et non en symétrique.
Les Wilson sont installées sur leurs pointes, libérées des murs, pincées vers LE point d'écoute. Donc, comme toujours en pareille situation, la place centrale est tour à tour occupée par l'un d'entre-nous. Un soins particulier a été apporté à l'orientation de la tête des Sasha.
Au départ de l'écoute, le système est allumé depuis une paire d'heures, l'ampli à lampe est déjà bien chaud.
Les plages défilent, classique, Jazz, voix, et nous attendons d'avoir chacun prit la place d'écoute pour que les commentaires commencent à fuser.
Le Zanden au début de l'écoute était réglé sur une impédance de sortie de 8ohms, après 40-45 minutes d'écoute, nous l'avons passé sur 4ohms. Ce qui nous rapproche de l'impédance des Sasha qui est fort basse. Sur le moment, ce changement m'a satisfait, en donnant le sentiment d'évoluer vers une ambiance plus dégraissée et peut-être un peu plus de rapidité dans le registre grave. L'idée du moment n'étant pas de trouver l'association qui va pousser les Wilson dans ses derniers retranchements, mais bien de reproduire et analyser le système qui a fait le buzz au CES. Dans le grave, par exemple, je sais que les Sasha peuvent aller plus loin. En effet, le Zanden 6000, qui est un intégré, bien que ne m'ayant jamais donné le moindre sentiment de souffrance ou de perte de contrôle des enceintes (même à niveau élevé), joue et exploite particulièrement bien les avantages des tubes, sans pour autant vouloir faire ce que les lampes ont plus de mal à réaliser. Ce qui me donne à penser que le constructeur maîtrise particulièrement bien son sujet. Le grave est propre et toujours contrôlé, mais serait, à mon sens, un peu plus articulé avec certaines électroniques à transistors. L'écoute dégage une réelle magie. La profondeur, l'ouverture. l'effet holographique sont très poussé. Les timbres, et les matières sont superbes. Lors de l'écoute d'un Cantate, les plans sonores, l'ambiance de salle, le respect de la prise de son, le placement du soliste, des cœurs, de l'orgue, l'étagement des plans, sont somptueux. Les enceintes disparaissent totalement. Il s’agit, à mon sens d’une très grande écoute.
Autre certitude, les médias digitaux continuent à me poser questions tant au niveau du stockage, de la lecture, que du transfert ou de la restitution. Même dans le cas de copies dites bit to bit, il nous été permis de constater ici des pertes qui m’apparaissent comme majeures quand il est question de situations où le niveau de qualité est primordial.