Concert en "surround" acoustique - public dans l'orchestre !

[orfeo_monteverdi]

Une série de concerts "en surround" acoustique, du jeu 7 au dimanche 10 avril, dans la fantastique salle contemporaine du Concertgebouw de Bruges

Acoustique excellente, salle incroyable: des diffuseurs de Schröder imitant des livres, mimant ainsi une gigantesque bibliothèque - voir absolument la visite virtuelle du bâtiment.


2 concerts/soir (19h - 21h).
Durée: 1h05. Pièces variées (Programme Musical ci-dessous)
Plus d'infos: https://www.concertgebouw.be/fr/guide

Par exemple: ce dimanche 10 avril, beau temps (météo Bruges).

À Bruges, à nouveau un concert exceptionnel au Concertgebouw:
du "surround", mais acoustique: le public disposé au millieu de l'orchestre: "Vivez la musique classique au coeur de l'orchestre":

Vivez la musique classique au coeur de l'orchestre
Prenez place au milieu de l’orchestre et vivez la musique de manière physique. Les sons surgissent de toutes parts, se déplacent dans l’espace et se glissent à travers le public. Le Brussels Philharmonic vous renverse avec la puissante ouverture de Glinka. Peu après, la violoniste Júlia Pusker nous coupe le souffle dans le finale virtuose de Tchaïkovski. CLUB Surround vous invite à partager des expériences absolument uniques, à la source même de la production du son, dans le sillage de l’onde, autrement dit , dans la musique.

Acoustiquement, je ne voudrais rater cette expérience "peu orthodoxe" pour rien au monde.
Ça semble un peu iconoclaste, mais c'est certainement très intéressant.

_____________________________

PROGRAMME MUSICAL(durée env. 1h05) - courtes pièces variées:

Mikhail Glinka (1804-1857)
Overture from Ruslan & Ludmilla

Jean Sibelius (1865-1957)
The Death of Mélisande from Pelléas et Mélisande

Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840-1893)
Finale from Violin Concerto

Edward Elgar (1857-1934)
Nimrod from Enigma Variations

Paul Dukas (1865-1935)
Fanfare from La peri

Guillaume Connesson (1970)
Maslenitsa
Edva

____________________________
Un exemple de programme pour la journée du dimanche 10, concert à 17h (ici, trajet train - sinon, parking à 2min à pieds)

- arrivée à Bruges fin de matinée (train = 56min de BXL, direct).
- midi, dîner dans un des meilleurs thaïlandais que j'aie jamais gouté, dans Bruges, à 20 min de la gare. À se taper le derrière par terre, j'en avais encore des bleus aux fesses après 3j.
- après-midi: flânerie dans la magnifique Bruges.
- 17h-18h05: concert exceptionnel: un agencement "surround" où le public est au milieu de l'orchestre (d'où le nom du concept).
- Vers 18h30-19h: train retour Bxl. Le Concertgebouw est à 12min. de la gare :-)
- arrivée à BXL Midi vers max 20h (ou Bxl Centrale vers 20h10).

Ni voiture ni même vélo nécessaires: tout se fait facilement à pieds, distances très courtes. Gare à 12 min du Concertgebouw. Je l'ai expérimenté il y a qques semaines pour Six Pianos de Steve Reich, qui fut pour moi une merveilleuse redécouverte de la ville, sa beauté, sa quiétude, et une découverte stupéfiante de la salle...

[VEYS]

Effectivement, cela doit donner une toute autre impression.

Bien sur, c'est plus une expérience qu'un concert dans le sens "classique" du terme.

La proximité d'un instrument peut masquer fortement le reste de l'orchestre.
Se retrouver à la place d'un musicien, c'est aussi comprendre quelle est l'importance du chef puisqu'on ne perçoit pas tous les autres instruments correctement.

J'ai suivi un jour un concert au PBA depuis les oreilles de scène.
C'était assez perturbant puisque peu de son global y arrive.
Et surtout, le célesta étant juste en dessous, c'est son bing-bing qu'on entendait au dessus de tout.

Bon voyage (sonore) !

[vanel]

Merci pour la proposition, très documentée, de surcroît !
Je viens de me prendre des places pour dimanche.

[orfeo_monteverdi]

Merci pour la proposition, très documentée, de surcroît !
Je viens de me prendre des places pour dimanche.

Ah, super!
Très content que cette info donne des idées!
(par contre le resto thaïlandais à-se-taper-le-derrière-par-terre est en congé jusqu'au 14/4, snif)

Bien sur, c'est plus une expérience qu'un concert dans le sens "classique" du terme.
//en effet.

La proximité d'un instrument peut masquer fortement le reste de l'orchestre.
Se retrouver à la place d'un musicien, c'est aussi comprendre quelle est l'importance du chef puisqu'on ne perçoit pas tous les autres instruments correctement.

J'ai suivi un jour un concert au PBA depuis les oreilles de scène.
C'était assez perturbant puisque peu de son global y arrive.
Et surtout, le célesta étant juste en dessous, c'est son bing-bing qu'on entendait au dessus de tout.

Oui, je vais éviter de me placer trop près des cuivres, p.ex. Mon cousin, à l'époque altiste (il a changé de métier), s'était retrouvé pile devant les cuivres à l'ONB, qui lui avaient vrillés les tympans.

Maintenant, ils disposent parfois devant les cuivres, ai-je vu, des sortes d'abat-son (petits "paravents", mais pour le son, pour bloquer l'émisssion trop directe d'énergie venant des cuivres - la trompette p.ex, n'étant à l'origine pas un instrument de musique, mais un outil servant à alerter, donc devait projeter un maximum d'énergie dans une direction donnée).

[VEYS]

Maintenant, ils disposent parfois devant les cuivres, ai-je vu, des sortes d'abat-son (petits "paravents", mais pour le son, pour bloquer l'émisssion trop directe d'énergie venant des cuivres -

C'était aussi pour éviter les protections de "particules humides" en période COVID.

[VEYS]

Et alors... quels sont les impressions ressenties durant ce concert ?

[vanel]

C'était une expérience entre le spectacle et le concert, entrecoupé d'interventions d'un animateur-présentateur dont pour ma part je me serais bien passé.
Quelle magnifique salle ! Nous nous sommes retrouvés derrière deux violonistes et c'était intéressant de remarquer avec quelle douceur elles jouaient de leur instrument. Sur certains passages elles effleuraient à peine les cordes, ce qui s'entendait de notre place , mais que je n'aurais jamais entendu sur n'importe quelle chaîne hifi :-) C'est ce que je retire de cette expérience, le fait d'être immergé dans l'orchestre donne cet effet "loupe" qui permet de se rendre compte au mieux de l'importance du détail. De la petite touche qui contribue à la matière sonore de l'oeuvre.
J'aurais peut-être personnellement préférer entendre une oeuvre complète plutôt que des extraits choisis, mais comme je dis c'était plus un concert spectacle...qu'un concert tout court.

Une après-midi bien sympathique précédée d'une balade dans le Ryckeveldebos, au soleil. Que demander de plus...

[VEYS]

Merci pour ce compte rendu.

Effectivement, tu relèves exactement le premier choix que doit faire un preneur de son face à un orchestre.

Soit il capte en multi micro chaque instruments individuellement (ou en tout cas par groupes) et il peut donner au mixage un effet plus "loupe" sur certains et les positionner d'une manière "artificielle" sur la rampe sonore.
On tombe parfois dans l'ultra analytique dans ce cas.
Cela pose aussi des problèmes d'ambiance globale et le recours à plus de réverbération artificielle.
C'est typiquement la méthode utilisée dans les studios d'enregistrements qui souvent n'ont pas des caractéristiques idéales d'équilibre entre les sons directs et réfléchis (son plus mat).

Soit il travaille avec un ou plusieurs systèmes de micros qui reprennent globalement l'orchestre.
La restitution sera plus "naturelle" mais pose souvent des soucis de précision ou d'intelligibilité pour les sources moins puissantes.
La réverbération "naturelle" du lieu donnera une ambiance plus agréable mais l'orchestre sera plus "flou".

Souvent c'est donc un mixage des deux techniques qui permet d'arriver à un résultat cohérent, surtout dans les enregistrements en "live" où on veut faire ressortir un soliste.

D'autre part, pour un auditeur au concert, c'est bien le mixage naturel de toutes ces sources qui va donner les qualités acoustiques de cette salle.
Et c'est sa faculté d'écoute "intelligente" qui va créer la rampe sonore.

[zantafio]

Sans oublier les câbles qui vont encore ajouter du détail et améliorer l'image sonore...


Pardon pardon... je suis loin

[VEYS]

Sur certains passages elles effleuraient à peine les cordes, ce qui s'entendait de notre place , mais que je n'aurais jamais entendu sur n'importe quelle chaîne hifi :-)

La plage dynamique d'une installation de reproduction sonore ne parviendra jamais à restituer celle d'un orchestre et toutes ses nuances. Ne fut-ce que parce qu'aucun haut parleur ne peut mécaniquement y arriver.

Et cela sans compter les exigences "artistiques" de mixage, de niveau relatif et de compression demandés par les équipes de production qui font que la dynamique réelle n'est pas(plus) recherchée

Et bien sur, les câbles de Zantafio qui feront plutôt office de bouchons !