On y trouve la nouvelle expresion argotique britannique "Brahms and Liszt", dont le sens est...surprenant:
Brahms and Liszt, adj.: “(British slang) Drunk, intoxicated (New words list, June 2022).
- Exemple: " I spotted him trying to extract himself from a monsoon ditch at the side of the road. He was thoroughly Brahms and Liszt."
Je ne sais s'il faut ici s'esbaudir ou se consterner que Brahms et Liszt soient convoqués pour dénoter la biture. Mais voici en tout cas une partie de l'explication: le goût prononcé des ces compositeurs pour les spiriteux (source France Musique).
- Sans jouer au pisse-froid janséniste, on rappellera tout de même que
- l'éthanol est une molécule cancérigène, dont l'effet commence dès la premère gorgée ( < étude publiée dans Nature), et
- dans le cerveau, l'éthanol bousille la myéline des axones, laquelle est responsable de la célérité de l'influx nerveux.
D'ailleurs, Sibelius a eu l'esprit plus clair lors d'une période d'abstinence: "À la suite d’une opération pour se faire enlever une tumeur à la gorge, Jean Sibelius jure de renoncer à l’alcool. Cette période de sobriété sera l’une des plus fructueuses et prolifiques de sa carrière." (France Musique, source idem)
Expression donc plutôt fleurie et musicale que celle-là.
Par ailleurs, dans un autre registre, et pour l'anecdote, on connaissait déjà la British politeness, assez haute en couleur, où ce que l'on dit (explicitement) est parfois l'exact contraire de ce que l'on veut dire (implicitement):
Donc, vous savez quoi dire à une connaissance anglophone qui vient de vous faire écouter ses (très mauvais) haut-parleurs, dont il est sottement fier: "with the greatest respect, I almost agree when you say they are great: they are quite good indeed..."