Analogique vs numérique, l'autre débat.

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Analogique vs numérique, l'autre débat.

Nouveau messagede Naturel le Mar 10 Jan 2012 12:40

Bonjour,
Après avoir longuement hésité entre le fait de placer ce sujet dans la catégorie "haute-fidélité" plutôt que "instruments de musique", c'est suite à la lecture d'un dossier, dans la revue "Vintage Guitare n°6 (janvier-mars 2012)" concernant ce sujet d'école que j'ouvre cette discussion.

Encore une sujet "analogique contre numérique" me direz-vous, et bien, non, peut-être pas.

Tout comme nous, auditeur de musique, le secteur des instrumentiste se pose et se confronte à la même question. Le numérique ou l'analogique sont-ils de réels progrès sur le plan purement musical. Il me semblait intéressant dans ce dossier la classification des plus et des moins proposés par chaque procédé. Cela avec la différence qu'en tant qu'auditeurs, nous sommes malgré tout moins acteurs que le musicien et l'usage que nous faisons des deux techniques est sans doute plus passif que celui du musicien qui tente d'utiliser tel ou tel procédé comme mode de création. En revanche, cette approche un peu nouvelle et différente de nos habitudes ne manque pas d'intérêt. Aussi pour voir quelles sont les similitudes propres aux deux domaines (création et restitution) et peut-être aussi mieux comprendre comment les deux procédés sont exploités dans le domaine de la création musicale et par la même, mieux cerner les résultats auditifs que nous pouvons espérer ou entendre.

Je vous cite un extrait du texte de Celmar Engel paru dans la revue "Vintage Guitare n°6 (janvier-mars 2012)":

"Les moins, les plus

Analogiques
- Un sentiment de proximité, d'immédiat entre l'instrument et le son.
- Réponse immédiate au jeu du guitariste grâce à un temps de passage du signal, à travers l'effet, réduit au minimum.
- Effets relativement faciles à customiser.
- Des effets relativement naturels et chaleureux.
- Utilisation de composants exclusivement analogiques, parfois en classe A, et utilisant des composants discrets.
- Sensible aux bruits de fond.
- Certains effets sont quasiment irréalisables en analogique (transpose, reverse, etc...).
- Faible consommation de piles.

Numériques:
- Enorme potentiel de possibilités, mais généralement inspirés de l'analogique.
- Conception autorisant de multiples effets sur la même base, par logiciel.
- Upgrade ou amélioration possible sur certains modèles possédant un prise USB.
- Peu sensible aux bruits de fond.
Réponse légèrement distante au jeu de guitare, souvent due au processing.
- Concept quasiment irréalisable par un amateur.
- Customisation très difficile due à l'industrialisation très poussée.
- Son numérique.
- Le signal processé prend souvent une couleur un peu chimique, ce qui peut être intéressant.
- Consommateur de piles. Utiliser de préférence en alim secteur."

Il ne fait nul doute que plusieurs points énoncés ici sont propres aux préoccupations des musiciens (ici des guitaristes surtout), mais clairement, certains accent se retrouvent dans nos discours habituels d'audiophiles. Comment perdre de vue aussi que ces caractéristiques sont enregistrées et donc transformes notre appréciation d'auditeur et, peut-être, notre idée de la justesse et du "vrai son". Quelle est l'incidence du croisement entre machines numériques et analogiques dans la chaine de production et d'enregistrement qui se superpose enfin à nos modes de restitution ? Comment pouvons-nous évaluer cela, tout en jouant avec les différents procédés pour en tirer la quintescence.

Comment voyez-vous cela :?:
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