Mon petit grain de sel suite à une première écoute de l'album Aventine de Agnès Obel.
Je m'étais fendu du coffret en "édition limitée", contenant le vinyle 180gr, le CD, et un deuxième CD instrumental, plus un joli livret, une photo,etc. Très beau et soigné ce coffret. IL n'y a pas à dire, mais l'objet fait plaisir (encore une petite couche sur les qualités et le plaisir du vinyle
).
En ce qui concerne l'album, franchement, j'ai trouver cela joli, je l'ai écouté en mangeant, en travaillant, en marchand dans la maison, etc. Ca m'a bien plu. C'est doux, ça ne dérange pas les oreilles, je ne me pose pas de question. Mon soucis est que je n'ai à aucun moment eu envie de m'assoir pour écouter. Mais je l'ai entendu avec bonheur. Je suis incapable de rester assis face à la cet album tant le son de Agnès Obel me dérange. Il n'y a rien à faire, je ne supporte pas le son de son piano. Il m'apparait comme sourd et étouffé, c'est peut-être un moyen de donner du relief et de la présence à sa voix, mais le son de son instrument en manque singulièrement, de présence. Aussi tellement peu de naturel, je ne retrouve aucunes des sensations de l'instrument. Ce point me dérange vraiment, tout comme dans l'album précédent.
Je suis certain que je vais ressortir cet album, comme musique de fond quand des amis sont à la maison.
Sur le plan de l'œuvre, il m'apparait comme un album de thèmes musicaux, mais je n'y retrouve pas la structure de chansons. Etait-ce le but recherché ? Les thèmes musicaux s'enchaîne dans une dynamique et un phrasé presque constant d'une plage à l'autre. La musique m'apparait comme illustrative, un peu à la manière d'un album regroupant les musiques réalisées pour un film. Chaque thème illustrant un paysage ou une scène.
Dans le cadre de la chanson, j'ai besoin d'un phrasé musical, d'une mélodie qui accroche l'oreille, qui trotte en tête. Ce n'est pas le cas ici. Encore une fois, c'est très doux, c'est propres, avec des arrangements qui n'en font jamais trop, mais beaucoup de morceaux tournent comme une petite mélopée, manquent singulièrement de contrastes, pour finir par me donner l'impression qu'aucun morceau de "Aventine", ne marqueront ou ne resteront dans le temps.
Je m'explique d'autant moins son goût pour ses sonorités de piano dans la mesure où les autres instruments sont tout à fait, beaux et présent, plein de sobriété et de naturel...
J'espère changer d'avis lors d'une prochaine écoute.
Dans toute chose il y a une faille.
C'est ainsi qu'entre la lumière.
Leonard Cohen