Bonjour,
Faut-il fuir le mastering et le re-mastering ? Et est-ce possible ?
Derrière cette question qui peut apparaitre sans solution, dans la mesure où pour ainsi dire toutes les productions actuelles sont vraisemblablement masterisées ou re-masterisées. Il y a une réflexion que je me fais depuis mes derniers chipotages en terme d'enregistrement sur bandes. Aussi depuis l'écoute de bandes master lors du salon Nagra, Magico, Soulution chez NM il y a peu.
Les réglages de niveaux du signal d'entrée sur l'enregistreur en atteste, lors d'enregistrement de disques anciens (30, 40 ans, voir plus) les écarts de dynamique sont énormes. Aussi les différences entres les deux canaux. Ce phénomène a totalement disparu des productions récentes. Les deux canaux sont presque tout le temps à niveau égal, et les écart de dynamique entre les calmes et les "forte" sont pour ainsi dire inexistants. La compression sonore et le mastering ont tout lissé, tout aplati. Encore ce matin, un ami audiophile me confiait sa déception. Suite à l'achat d'une cinquantaine de fichier haute résolution il se rend à l'évidence que seulement dix d'entre-eux ont du corps et du relief et apporte une certaine respiration à la musique. Faut-il considérer que le côté souvent décrit comme plus froid et plus plat du son numérique met plus en évidence une manière différente d'enregistrer et de finaliser les disques, qu'une caractéristique technique propre au son digital ?
Selon-vous, que penser de ce constat ? faut-il considérer que la musique enregistrée est structurée pour les micros chaines de grandes surfaces, aux autoradio et aux baladeurs, dont la disponibilité en courant est plus que symbolique ? Faut-il considérer que toutes les œuvres re-masterisées ont été abimées par cette technique ?